lundi 15 février 2010

L'histoire (1)

Les critiques de cinéma ont le même problème que les critiques littéraires : ils disent toujours qu'ils se fichent de l'histoire et que seul le "style" - mot sur lequel il faudra revenir tantôt - leur importe (oui, le sens naît de la forme, ok, on sait). Seulement quand ils tombent sur une histoire très forte, ils ont tendance à oublier très vite le style, la forme.

Un critique littéraire pourrira Marc Lévy pour son écriture (à juste titre), mais vantera Philippe Djian, alors que fondamentalement, ils font le même boulot : ils racontent des histoires avec méthode, technique et application. Mais Philippe Djian écrit mieux. De là à dire que le sens y naît de la forme...

A history of violence est une sacrée histoire. Bien racontée. Avec "style" - putain de mot, vraiment. Mais on pourrait raconter la même chose avec des mots.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, le sens naît de la forme, c'est le seul outil de l'écrivain, "si vous voulez des histoires, lisez les journaux" disait Céline. L'émotion est créée par le point de vue que l 'écrivain décide d'utiliser, c'est à dire le style et rien d'autre. La façon d'agencer une phrase, tout peut basculer à la moindre virgule mal placée.
Marc Lévy nous raconte que la véhémence des critiques vient d'une jalousie et d'une frustration, il ne lui vient même pas à l'idée qu'il écrit aussi bien qu'un article de Voici (autre lecture abondante sur les plages).