mercredi 10 février 2010

Affolement

J'écris très vite ce post. Hier, j'interviewe un acteur anglo-saxon qui me raconte, avant même que je lui aie posé la moindre question, qu'il a profité de son séjour à Paris, entre deux campagnes de promotion, pour prendre des cours de français à l'Alliance française, parce que son épouse et ses enfants parlent le français. Je lui fais part de mon approbation et il ajoute aussitôt : "Mais n'en parlez pas dans votre article". J'acquiesce.
Depuis hier, je me demande bien pourquoi il ne souhaite pas que j'écrive dans mon papier (à vrai dire, je n'en vois pas vraiment l'intérêt) qu'il tente de perfectionner son français. Il ne veut pas que je fasse de la pub pour l'Alliance française ? Il veut faire une surprise à ses proches ? Et s'il m'avait menti ? Bref, je me perds dans des délires d'un intérêt assez invisible.
La vraie question est : pourquoi une célébrité raconte-t-elle à un journaliste des choses qu'elle ne souhaite pas voir publier ? Pour l'amadouer, créer une fausse complicité ? Je me souviens d'une actrice qui m'avait tout dit de sa psy (son nom, son adresse, son prix, sa vie ou ce qu'elle en savait), et qui m'avait glissé avant de se rendre à sa séance du jour qu'elle ne savait vraiment pas quoi lui raconter, comme si elle attendait de moi que je le lui dise. Que faire de ces confidences exagérées ? Comment ne pas croire qu'elle souhaitait vraiment que tout ce qu'elle me disait soit publié ?
Nous devrions refuser le "off", exiger des interviewés qu'ils ne disent que ce qu'ils assument de dire.
En dehors de cela, il était charmant.

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