mardi 16 février 2010

Amusante...

... la gêne de Jacques Audiard quand on loue son talent à filmer une prison (Le masque et la plume de dimanche dernier).

Il s'en fiche de la prison, dit-il, ce n'est pas le sujet d'Un Prophète - et il ironise à juste titre sur ceux de ses laudateurs qui n'y ont jamais mis les pieds.

Lui se voit cinéaste de fiction, pas documentariste. Artiste. Expert en cinéma.

Il dit que son film n'est pas une success story comme beaucoup l'ont cru, que c'est un malentendu : Malik sourit à la fin parce qu'il va enfin avoir une famille, un foyer. Au début du film, ajoute Audiard, on le décrivait comme un SDF.

Le problème, c'est que tout le monde a oublié ce détail. Audiard cite le bonus de Taxi driver, où l'on se rencontre que Schrader et Scorsese, ses auteurs, lui donnaient un tout autre sens que celui que lui prêtaient ses nombreux admirateurs.

Le succès est toujours un malentendu, dit-on.

 
Ce film n'est décidément pas génial, malgré tout, les prix, les récompenses, pense-t-on une fois de plus. Que signifie-t-il donc ?

Que l'homme est un loup pour l'homme ? Ou que la prison était le lieu idéal pour Jacques Audiard, qui n'aime rien tant que les films où des mâles dans une cage se bouffent les uns les autres ?

Aucun commentaire: