vendredi 10 septembre 2010

Y être ou ne pas y être (suite)

Vincent Gallo avait deux bonnes raisons de se rendre à la Mostra del cinema de Venise cette année : un rôle dans le nouveau film de Jerzy Skolimowski, The essential killing, et son propre film, Promises written in water, dans lequel il tient à peu près tous les postes : producteur, scénariste, réalisateur, auteur de la musique et interprète principal (et quasiment unique, puisqu'il oublie souvent de filmer ses "partenaires"). Deux films sélectionnés en compétition.

Mais Vincent Gallo avait fait dire qu'il ne viendrait pas à Venise, annulant même la conférence de presse de son film.

Le mardi 7 septembre, un homme dont le visage est couvert d’un passe-montagne noir descend d’un taxi devant l’hôtel Excelsior, l'un des hauts lieux du festival… Le chauffeur de taxi sort ses valises du coffre. Elles portent toutes l'inscription « Gallo »... Au même moment, des cameramans de télévisions européennes captent la scène sans le vouloir, puisqu'ils sont venus filmer Catherine Deneuve, qui elle, sort de l'Excelsior au même moment à visage découvert.

Pourquoi Gallo est-il venu ?

On ne le saura jamais, puisqu'il n'a accordé aucune interview, et même interdit à ses acteurs d'en donner.

J'imagine bien Vincent Gallo, chez lui, à New York ou ailleurs, se demandant : "J'y vais ou j'y vais pas ? Est-ce qu'on parlera davantage de moi si j'y vais ou si je n'y vais pas ?" Puis finalement se rendant à Venise "incognito", avec le désir de n'être pas dérangé, tout en insistant pour être hébergé dans le lieu le plus fréquenté par les journalistes pendant la Mostra.

Le lieu du crime

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Narcissisme quasi-pathologique. Si ça lui permet de faire de bons films... (au fait, il est bon?)

UG