Et dire que Nelson Monfort est là, dans cette vie, sur cette terre, à cette époque, sans doute en France, peut-être à Paris, à quelques kilomètres de moi, contemporain, si loin, si proche. Dire qu'on pourrait se croiser, se rencontrer, et puis que non. Et que je ne pense jamais à lui.
Je n'ai aucun dédain pour Nelson Monfort. C'est juste qu'on peut être contemporain de quelqu'un d'un peu comme soi et ne jamais se voir. Comme Freud et Schnitzler, paraît-il.
Pourtant ils étaient tous les deux médecins, tous deux viennois... Nelson est journaliste, lui aussi (je l'appelle Nelson, mais on ne se connaît pas du tout).
Sigmund et Arthur s'admiraient beaucoup pourtant, dit-on. On dit aussi que Sigie se méfiait un peu de Tutur. Jalousie, rivalité intellectuelle. Leurs oeuvres ont beaucoup en commun bien sûr.
Mais qu'ont les gens à se dire ?
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